AIFE : Pour un meilleur encadrement des femmes chefs d’entreprises

«Les femmes chefs d’entreprises ne connaissent pas toutes les structures d’appui destinées à les soutenir leurs efforts d’accès aux marchés extérieurs».

C’est ce qu’a déclaré Rachida Jabnoun, présidente de l’Association internationale des femmes entrepreneures (AIFE), qui s’exprimait à l’occasion de la première conférence de cette association, mardi 24 février 2015, à Tunis, sur le thème «Innover pour mieux exporter».

Présentant l’AIFE, Mme Jabnoun a affirmé que cette organisation féminine non-gouvernementale, apolitique et à but non lucratif «cherche à se rapprocher des femmes rurales, surtout dans les régions intérieures où les femmes ayant des petits projets manquent d’encadrement et ne connaissent pas suffisamment la culture de l’entrepreneuriat».

«L’AIFE essaye de mettre en valeur les expériences réussies en matière d’exportation et de valoriser les produits de cette catégorie marginalisée afin de faciliter son accès aux marchés extérieurs», a ajouté Mme Jabnoun.

Ridha Lahouel, ministre du Commerce, a insisté, pour sa part, sur la nécessité de «soutenir toutes les initiatives, les structures, les compétences et les expertises nationales, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, afin de transformer les opportunités existantes en de véritables richesses».

M. Lahouel a appelé, par ailleurs, à dynamiser le Conseil national du commerce extérieur qui peut devenir un mécanisme d’appui aux initiatives des hommes et des femmes chefs d’entreprises, dans le but de les aider à conquérir de nouveaux marchés au-delà de la destination traditionnelle des exportations tunisiennes, à savoir l’Europe.

La première règle que l’exportateur doit apprendre pour avoir un accès facile aux marchés extérieurs c’est la recherche de l’innovation, a avancé, pour sa part, Abdellatif Hamam, Pdg du Centre de promotion des exportations (Cepex), car, a-t-il ajouté, «l’innovation est un facteur primordial de compétitivité procurant à l’entreprise un avantage concurrentiel».

C’est aussi «un outil d’adaptation et de renouvellement de l’offre de l’entreprise sur le marché pour la rendre plus créative, réactive et mieux ciblée», a-t-il encore expliqué.

L’innovation est un processus continu et collectif qui encourage la veille et l’intelligence économique, mobilise et valorise les ressources humaines, tout en permettant de gérer les risques liés aux projets innovants.

Il convient de rappeler que l’exportation représente 38% du PIB tunisien et plus de 6.000 entreprises exportatrices assurent l’exportation de 3.000 produits d’origine tunisienne vers près de 160 marchés à travers le monde.

I. B. (avec Tap).

Illustration: Rachida Jabnoun.

Source: Kapitalis